La loi industrie verte va obliger les allocations en gestion profilée d’investir une proportion minimale en Private Equity (actions d’entreprises non cotées).
En France, on a deux passions : la complexité de la fiscalité et la création de lois ubuesques. Une loi de 2023 doit prochainement voir son décret d’application publié. La loi industrie verte obligeant les allocations en gestion profilé d’investir une proportion minimale en Pivate Equity (actions d’entreprises non cotées).
Voter une loi est une chose, publier son décret d’application une autre...
Encore une loi qui fera sans doute fuir une partie des épargnants de la gestion pilotée, déjà trop peu adulée. Dans le cadre de la loi industrie verte, le gouvernement souhaite flécher l’épargne des Français vers l’économie verte et les forcer à investir en faveur de la transition écologique. Bonne chose sur le fond. C’est mieux d’investir sur la transition écologique que sur l’armement via le livret A, oups. Non, en fait, l’armement sera sans doute bientôt classé comme faisant partie de la transition écologique, au même titre que le nucléaire (sic).
Le saviez- vous ? La loi dite « Industrie verte » a été promulguée le 23 octobre et publiée au Journal officiel le 24 octobre 2023.
Risque maximum : SRRI de 7 / 7 !
Sur la forme, c’est bien là que cela va coincer, l’introduction d’une part minimale d’investissement en actifs non cotés (Private Equity) dans les contrats d’assurance vie et d’épargne retraite (PER) doit entrer en en vigueur en octobre 2024. Quand on connaît les niveaux de frais pratiqués en Private Equity, on se demande bien à qui va profiter le crime. Le risque portant sur les FCPR est maximum, noté 7 sur une échelle de 7 !
Du private equity pour tout le monde, ou presque
L’on passe sur la pseudo démocratisation du private equity et son côté parfois sulfureux. Les performances passées affichées sont troublantes. Les méthodes de valorisation des sociétés restant parfois contestables. Il convient de faire le tri. Les épargnants dont le capital est géré en gestion pilotée verront dans leurs allocations de nouvelles lignes de Private Equity. La proportion est variable le selon le profil d’investisseur (et donc de l’allocation en gestion profilée), en assurance-vie :
Profil d’investisseur
Proportion obligatoire en Private Equity
Sécuritaire ou Prudent
0 %
Equilibré
4 %
Dynamique
8 %
Pour les PER, la part de private equity pourrait grimper jusqu’à 15%. Cela paraît totalement irrationnel.
Pourquoi est-ce un non-sens ?
Le private equity est un investissement de long terme, non liquide. Les rendements élevés du passé confirment que le niveau de risques pris est élevé. Cela veut dire que les gestions profilées devront donc réduire leurs expositions sur d’autres actifs risqués au profit du private equity. Est-ce vraiment un plus pour les épargnants ? Par ailleurs, private equity ne veut pas dire investissements en faveur de la transition écologique. Et parfois ce fléchage est bien délicat à établir. Il faudra donc lister les fonds de private equity éligibles.
Quid des allocations ETF en gestion profilée ?
Ce n’est pas un souci pour les profils de gestion basés uniquement sur des ETF. Des ETF de private equity existent.
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La France cherche de nouvelles sources de recettes afin de tenter de combler une partie de son déficit abyssal. L’épargne des Français atteint des sommets, et ce pactole de plus de 2000 (...)